Analyse de quelques accidents graves des dernières années : comment aurait-on pu les éviter.

D'abord la liste, puis les analyses détaillées :

- Frouard 15 juillet 2018 un scooter percute 3 enfants sur un passage piéton - 3 blessés graves

- Près d'Avignon 18 juillet 2018 un camion traverse le terreplein central et percute des voitures - 3 morts

- Janzé 10 juin 2018 Perte de contrôle - deux pompiers tués contre arbre

- Saint-Agnant 18 mars 2018 collision frontale en ligne droite – 3 morts

- Tilques 26 janvier 2018 motard tué à un carrefour

- Manciet 25 janvier 2018 collision car scolaire à un carrefour 27 enfants blessés

- Millas 14 décembre 2017 collision entre un car scolaire et un train TER - 6 enfants morts

- Merten le 22 juillet 2017: un enfant de 4 ans tué par une voiture électrique

- Montcenis 1 er avril 2017 : 6 morts, jeunes, collision frontale.

- Annemasse 11 octobre 2016 - une fillette, 8 ans tué sur un passage piéton

- Pas de Calais 14 novembre 2016 - collision frontale entre un camion et un car scolaire

- Châteaulin 8 décembre 2016 - un camping-car traverse le terreplein central et percute les véhicules en face : 3 morts

 

Ci-dessous : détails de ces accidents, analyses, causes, solutions,

 

Frouard 15 juillet 2018 un scooter percute 3 enfants sur un passage piéton

La cause a été donnée par le jeune conducteur du scooter lui-même, relaté par la presse : "je n'ai pas vu les enfants masqués par les véhicules arrêtés, avançant sur le passage piéton". : C'est la même cause qui a coûté la vie à Adelcia, 8 ans, à Annemasse le 11 octobre 2016, à une femme de 78 ans à Compiegne le 30 juillet 2015, à Nelson 14 ans tué par une voiture de police à Marseille, à Laurent Augay à Châteauroux sur un boulevard 2x2 voies, à Oscan à Strasbourg, sa mère traversait avec une poussette.

Oui, la cause est que les véhicules qui s'arrêtent pour laisser traverser les piétons, s'arrêtent trop près du passage piéton et de ce fait, masquent les piétons qui sont en train de traverser.

La solution est connue et est appliquée depuis des décennies dans la plupart des autres pays (42 photos : Monde ) dont une partie l'appliquent  aussi pour les passages piétons en section courante, comme celui où à eu lieu l'accident de Frouard. Le dispositif consiste simplement à tracer une large ligne continue à 5 mètres en amont du passage piéton pour indiquer aux automobilistes le point où ils doivent s'arrêter lorsqu'ils laissent traverser les piétons (Croquis ligne d arret).afin qu'ils ne s'arrêtent pas trop près du passage piéton et de ce fait ne masquent pas les piétons qui traversent.

Ce dispositif fait partie des 18 mesures annoncées par le Premier ministre le 9 janvier 2018, et une application expérimentale est actuellement en cours en France, à Rennes, mais contrairement à la ligne continue adoptée dans les autres pays, le choix s'est porté, en France, sur une ligne discontinue. C'est une demi-mesure, dont le but à peine dissimulé,  est de ne pas trop pénaliser les automobilistes et de ne pas trop les contraindre à s'arrêter, ce que demande  pourtant le décret du 12 novembre 2010 : "les conducteurs doivent céder le passage, au besoin en s'arrêtant, au piéton s'engageant".

La ligne discontinue adoptée pour l'expérimentation faite à Rennes est donc composée de traits de 50 cm de long, espacés de 50 cm (ligne 50-50) pour certains sites, et de seulement 20 cm (ligne 50-20) pour d'autres site. L'observation (Ligne d arret experimentation a rennes) montre que la ligne 50-50 est moins bien respectée que la ligne 50-20 qui est plus visible, mais que cette dernière est néanmoins insuffisamment respectée, et que de ce fait, l'idéal serait d'adopter une ligne composée de traits moins espacés, ce qui rendrait la ligne plus visible sans pour autant craindre la confusion avec la ligne stop..

Près d'Avignon 18 juillet 2018 sur l'autoroute A7 un camion traverse le terreplein central muni de glissières métalliques et percute des voitures - 3 morts.

 D'après les premières constatations, le pneu avant gauche du camion a éclaté et de ce fait le conducteur aurait perdu le contrôle du véhicule qui a dévié vers la gauche et a traversé le terreplein central en défonçant les glissières métalliques. Le camion a percuté plusieurs voitures, Le feu a pris dans plusieurs véhicules. 3 morts sont à déplorer dans une des voitures.

Il est fréquent que des véhicules lourds franchissent le terreplein central (TPC) d'une autoroute ou d'une route à chaussées séparées, équipé de glissières métalliques et percutent de front les véhicules circulant sur la voie opposée. Beaucoup de glissières métalliques équipant les terrepleins centraux sont au standard de la circulaire du 9 mai 1988 : elles sont conçues pour retenir un véhicule de 1250 kg seulement.

Les arrêtés du 2 mars 2009 et 28 août 2014 , fixent des niveaux de performance pour les dispositifs de retenue, qui permettent de retenir des véhicules de plus de 10 tonnes, mais leur application n'est prévue que pour "les nouvelles mises en service de dispositifs de retenue, ou pour des travaux d’aménagement routiers dont l’emprise englobe des dispositifs existants ou des travaux de réhabilitation sur un linéaire important." Le risque de franchissement d'un poids-lourd va donc durer encore assez longtemps.

Les glissières en béton sont beaucoup plus résistantes que les glissières métalliques et sont capables d'empêcher le franchissement du terreplein central par la plupart des poids-lourds, certaines autoroutes françaises en sont pourvues. Elles présentent, en plus, d'autres qualités.

Compte tenu des risques importants liés aux fortes vitesses pratiquées sur les autoroutes et voies express (110 km/h ou plus) et de la gravité des accidents de franchissement des terrepleins centraux (3, 4 ou 5 morts), IL EST CLAIR QUE TOUTES LES NOUVELLES GLISSIÈRES OU LES REMPLACEMENTS DE GLISSIÈRES EXISTANTES SUR TPC DOIVENT ÊTRE DES GLISSIÈRES BÉTON.

 

Janzé (35) - 10 juin 2018 Perte de contrôle - deux pompiers tués contre arbre

Sur la RD 92, deux pompiers volontaires 38 et 46 ans, à 10 h 45, leur camion a quitté la route et heurté un arbre puis a fini dans le fossé, à l'abord d'une légère courbe. D'après les témoins, le véhicule ne roulait pas vite. La presse a relayé ce que les autorités leur ont dit sur place, que la route était limité à 70 km/h, c'est faux : c'est la seule traversées du lieudit La Rimbergère, plus au nord, qui est limitée à 70.

Dans le cas présent, comme pour tous les accidents, on perd la notion de danger, on oublie que les fossés sont très proches, les arbres aussi, surtout lorsque l'accotement est étroit et pas roulable.On ne pense pas que le véhicule puisse sortir de la route et que dans ce cas on  n'a pas le temps de parer aux chocs.

Quelles pourraient être les raisons de cette sortie ?

On ne saura sans doute pas car les causes ne sont pas toujours rendues publiques. On peut avancer les raisons habituelles : vitesse trop forte, chaussée humide et glissantes, distraction par manipulation de la radio (les pompiers ont la radio), distraction visuelle par consultation de l'écran GPS ?

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 Arbre virage 2 pompiers tues i et v 10 6 18

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Saint-Agnant 18 mars 2018 collision frontale en ligne droite – 3 morts

 D'après les forces de l'ordre sur place c'est une collision frontale. De tels accidents graves justifient s'il en est encore besoin, la limitation de vitesse à 80 km/h sur les routes ordinaires. L'accident s'est produit en pleine ligne droite, sur une belle route. Le calcul accessible sur le lien L abaissement de 90 a 80 km h montre qu'un choc à 80 km/h est 50% moins fort qu'à 90 km/h, il est donc possible qu'avec une limitation de vitesse à 80 km/h il n'y ait pas eu de morts.

Accident st agnant 18 3 2018

 

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Tilques 26 janvier 2018 motard tué à un carrefour

Le 26 janvier 2018  sur la RD 943, à un carrefour entre Tilques et Saint-Omer, Michel, un jeune motard, est entré en collision avec une voiture venant en face et qui tournait. C'est toujours éprouvant et douloureux d'apprendre qu'un jeune motard s'est tué àun carrefour, cette douleur ne doit jamais nous empêcher de réfléchir à tout ce qui pourrait l'éviter à l'avenir.

Tilques 26 1 18 vu par le motard w4 cadre copie

 

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Manciet 25 janvier 2018 collision car scolaire à un carrefour 27 enfants blessés

Le 25 janvier 2018 sur la RN 524 à un carrefour à Manciet un car scolaire est entré en collision avec une voiture qui venait d'une voie secondaire avec stop : 27 blessés dont 5 graves.

Approche du carrefour

C'est un coup classique : d'un côté  le conducteur de la voie secondaire, pour diverses raisons,  ne s'arrête pas  ou redémarre trop tôt (contrairement à ce que lui demande l'article R.415-6) et de l'autre côté le conducteur de la voie prioritaire, totalement confiant dans sa priorité ne ralentit pas contrairement aux prescriptions de l'article R.413-17 qui dit que "le conducteur doit régler sa vitesse en fonction de l'état de la chaussée, des difficultés de la circulation, et des obstacles prévisibles" Il est à la portée de tout esprit  normalement constitué de savoir qu'une voiture qui arrive à un stop est un obstacle prévisible car il y a une vingtaine de raisons qu'il ne s'arrête pas ou qu'il redémarre : je les ai collecté dans des accidents qui se sont réellement passés (cliquer sur Accidents aux carrefours prioritaires )

Pour qu'un accident se produise il faut donc qu'il y ait refus de priorité d'une part et abus de piorité d'autre part.

D'une façon générale, en ce qui concerne les transports d'enfants par autocars, j'ai remarrqué que les conducteurs-trices circulaient en général trop vite sur les routes de campagne, pratiquement toujours au maximum de la vitesse autorisée, ou tout au moins "possible", y compris en virages, en carrefours et en croisant d'autres véhicules. Ils-elles sont tenus par l'horaire, ou se considèrent tenus,

Une enquête est ouverte sur cet accident par le BEA TT  (Bureau d'enquêtes sur les accidents de transport terrestre)

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Millas 14 décembre 2017 collision entre un car scolaire et un train TER - 6 enfants morts

Collision à Millas entre un car scolaire et un train TER à un  passage à niveau le 14 décembre 2017 : 6 enfants morts.  La conductrice du bus, soutient que les barrières du passage à niveau étaient relevées au moment de la collision. Mais ce qui ressort de l'enquête est accablant pour la conductrice de 47 ans : tous les témoins affirment que la barrière était baissée et que le feu rouge clignotait. Il n'y a aucune trace de freinage sur les relevés de l'enregistreur de vitesse de l'autocar. En revanche, il y a des traces de frottement sur le devant du bus à une hauteur qui accrédite l'hypothèse d'un choc avec la barrière.

Au moment de la collision, deux techniciens de la Saur, se trouvaient à l'arrêt en voiture, de l'autre côté du passage à niveau. Ils affirment qu'à l'approche du passage à niveau, ils ont vu le feu se mettre à clignoter, les deux barrières s'abaisser de chaque côté et trois bus arriver en face. "J'ai vu le premier bus qui ne s'arrêtait pas à la barrière" dit-l'un aux enquêteurs. "J'ai vu le bus s'ouvrir en deux, détaille le conducteur, le pare-brise a été projeté dans notre direction, j'ai entendu des gosses hurler." Ce sont ces deux témoins qui ont appelé en premier les secours. D'autres témoignages évoquent également des barrières baissées : ceux du conducteur du TER et de sa stagiaire, ainsi que ceux de deux collégiens présents dans le bus suivant, dont l'une, assise seule sur la première rangée avec une visibilité parfaite sur le passage à niveau. Elle affirme aussi qu'aucun des élèves n'avait sa ceinture. 

Les enquêteurs l'interrogent aussi sur ce SMS qu'elle a reçu à quelques secondes de l'accident, mais qui n'a pas été lu. Le signal du message a-t-il pu attirer son attention car l'écran de son portable s'allume dans ce cas-là ? La conductrice empruntait quotidiennement ce trajet, toujours à la même heure avec toujours les barrières levées... Mais, ce jour-là, le train avait 5 minutes de retard.

Solution expliquée dans le montage ci-dessous où l'on voit qu'avec un feu rouge fixe les conducteurs comprennent mieux et plus vite, qu'il est impératif de s'arrêter.

Feux rouges sud fixes

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Merten le 22 juillet 2017: un enfant de 4 ans tué par la voiture électrique du facteur

L'accident a eu lieu dans l'impasse, le facteur a déposé le courrier sans descendre de voiture dans les boîtes aux lettres situées près du mur de la propriété familiale. Puis a redémarré en écrasant l'enfant qui se trouvait devant sa voiture, sur le trottoir près de l'entrée de la propriété de ses parents. L accident de merten

En fait deux causes ont opérés dans cet accident : l'absence de bruit des voitures électriques, mais surtout la soudaineté du démarrage de la voiture qui n'a pas laissé le temps à l'enfant de s'échapper ni à son frère de crier.

D'une façon générale, vis à vis du piéton, trois dangers existent dans les voitures électriques :

1 – lorsque la voiture roule. Le piéton est en danger lorsque la voiture électrique roule et arrive derrière lui car il n'entend ni ne voit la voiture. Il faut donc que les voitures électriques soient équipées d'un bruiteur, avec le même niveau de décibel qu'un moteur thermique, pas un bruiteur silencieux comme ceux qui équipent actuellement les voitures électriques qui délivrent en fait seulement un quart de murmure, c’est-à-dire qu'on n'entend quasiment RIEN.

2 – lorsque la voiture va démarrer.  Le piéton est en danger lorsque la voiture électrique qui est à l'arrêt (par exemple à un passage piéton) démarre car aucun bruit ne lui indique qu'elle est sur le point de démarrer et si elle démarre pendant la seconde où le piéton surveille les voitures de l'autre sens, il est écrasé. Il faut donc un signal sonore spécial (ding !) qui est activé dès le moment où le conducteur commence à appuyer sur l'accélérateur et que conjointement un temps de retard (par exemple une seconde) soit ménagée entre ce premier moment et le moment où le courant électrique est transmis aux roues. Ce temps de retard correspond au retard que met la voiture à démarrer pour les voitures à moteur thermique et il permet à un piéton qui se situerait devant la voiture de réagir.

3 – lorsque la voiture démarre. Elle bondit brutalement d'un ou deux mètres en à peine une seconde car le couple moteur  d'une voiture électrique est très fort au démarrage et immédiatement et instantanément disponible. Ce temps de démarrage brutal est inférieur au temps de réaction dont un piéton a besoin pour s'échapper et de ce fait le piéton (l'enfant dans le cas de l'accident ci-dessus) n'a absolument pas le temps d'éviter la voiture même s'il voit la voiture démarrer. Les constructeurs peuvent faire ce genre de chose : lorsqu'ils réalisent des dispositifs dangereux avec message visuels à lire au cadran, dix fois plus compliqués, ils savent faire.

l'Union Européenne s'est penchés sur le danger dû au silence des voitures électriques mais seulement sur le premier point et encore  trop lentement et surtout très mal car il apparait dans les textes disponibles qu'ils s'attachent surtout à prévoir à ce que le bruiteur ne fasse pas trop de bruit ! C'est le comble de l'incompétence et de la tromperie. On s'oriente donc vers un bruiteur le plus silencieux possible. Il est d'autre part prévu que ce "bruiteur silencieux" ne fonctionne qu'en dessous de 20 km/h (aux États-Unis c'est jusqu'à 30 km/h) , alors que le bruit fourni par les pneus sur un sol bien unis (tapis de béton bitumineux) ne s'entend vraiment qu'au dessus de 40 km/h.

 Dossier plus détaillé en cliqant sur le lien L accident de merten

 

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 Montcenis 1 er avril 2017 : 6 morts, jeunes, collision frontale.

D'après les articles de presse l'accident a eu lieu en ligne droite, comme beaucoup de collisions frontales,  la route était sèche, il n'y a pas eu de trace de freinage. La route fait à peu près 6 m (peut-être un chouïa de plus). Les accotements présentent un premier mètre qui est à peu près stabilisé gravillonné donc roulable en cas d'urgence, par exemple pour éviter une voiture qui dévie sur nous (ça m'est arrivé 2 fois). La route est prioritaire (panneau AB6 carré jaune : voir photo) mais n'est apparemment  pas classée RGC d'après le décret du 31 mai 2010 : ça doit faire partie des routes que les présidents de Conseil départementaux classent en plus eux-mêmes prioritaires. (Rappel : les routes "prioritaires"  comptent les 44 000 km classées RGC par décret plus les routes que  les présidents de Conseil départementaux  classent eux-mêmes et parfois ce n'est pas justifié, donc le total des routes prioritaires - panneau jaune AB6 - est sans doute inconnu.)

Les autorités sur place ont dit aux média qu'ils n'étaient pas 100% certains que ce soit une collision  frontale, mais compte tenu que c'est assez éloigné du petit carrefour de la rue des Epontots et vu l'état des voitures il est assez évident que c'est une collision  frontale et il semble évident qu'ils roulaient vite, mais ça n'explique pas l'inattention qui a dû faire dévier une des voitures : peut-être lecture ou envoi d'un SMS  ou lecture de l'écran du tableau de bord : à ce sujet  ci-après en italique une remarque pertinente d'un internaute sur cet accident : " J'ai constaté que les écrans qui sont montés dans toutes les voitures sont dangereux. C'était plus sécurisant avec des boutons (pour la clim ou la radio par exemple) que l'on tournait sans les regarder qu'avec des écrans qu'il faut regarder" C'est vrai que ces nouveaux écrans sont distracteurs : il faut 3 ou 4 secondes pour les lire. J'ai demandé en novembre 2017 au procureur de Chalon-sur-Saone si l'enquête avait déterminé que des SMS avaient été envoyés par le conducteur au moment de l'accident, je n'ai reçu ni confirmation ni infirmation.

Cet accident rappelle que sur ces routes bidirectionnelles c'est de l'inconscience totale de rouler à 90 km/h : on court un risque de colision frontale mortelle à chaque fois que l'on croise un autre véhicule à 90 km/h et qu'il est urgent d'abaisser la vitesse maximale autorisée à 80 km/h : à cette vitesse la force du choc ressenti par les passagers est seulement 49% de celui ressenti à 90 km/h : voir les justifications détaillées sur le lien : L abaissement de 90 a 80 km h  

 

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Annemasse 11 octobre 2016 - une fillette, 8 ans tué sur un passage piéton

Le 11 octobre dernier vient de se produire à Annemasse un nouvel accident mortel de piéton d'un type bien identifié : sur un passage piéton, une première voiture s'arrête pour laisser un piéton traverser et à ce moment elle est dépassée par un deuxième véhicule qui ne voit pas assez tôt le piéton et le percute.

L'extrait du journal est le suivant : Une fillette de 8 ans, Adelcia,  traversait sur un passage piéton ne disposant pas de feux de signalisation. Une voiture s’est arrêtée pour laisser passer les piétons. C’est alors qu’un second véhicule, roulant sur l’autre voie (c'est une 2x2voies), en a profité pour doubler la première auto sans voir assez tôt la fillette qui a été projetée à une dizaine de mètres et est décédée.

De tels accidents pourraient être évités si comme beaucoup d'autres pays, une large ligne continue était tracée à 5 mètre devant le passage piéton : deux exemples ci-dessous à Lausanne (Suisse) puis au Portugal

 

Lausanne 110 ko

Portugal texte

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Pas de Calais 14 novembre 2016 - collision frontale entre un camion et un car scolaire

Une collision frontale entre un car scolaire et un poids lourd a fait un mort (la conductrice du car scolaire) et trois blessés graves près de Bavincourt vers 8 heures. D'abord, toute ma compassion pour la famille de la conductrice et tous mes voeux de rétablissement pour les enfants et le conducteur du poids lourd.

Sous le choc, le conducteur du poids lourd a été éjecté et la cabine a pris feu. La presse rapporte que  l'accident a eu lieu alors que le jour était à peine levé, qu'un un épais brouillard était tombé sur cette zone et que la chaussée était glissante. Le brouillard était si dense que l'hélicoptère dépêché sur les lieux n'a pas pu se poser.

Le brouillard est traitre et tout optimisme est à exclure en ce qui concerne la vitesse. Il est évident que les transports scolaires sont malheureusement soumis à des horaires tendus ce qui fait toujours craindre d'arriver en retard au collège : c'est un problème sur lequel il conviendrait de se pencher en affichant clairement que l'établissement scolaire et l'organisateur (par exemple le Départerment) accepteront le retard, sans prendre de mesures coercitives  contre le transporteur si ce retard est dû à la prudence dont a dû faire preuve le conducteur devant une situation particulière.

Brouillard arbres 1 cadre haut texte 2

 

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Châteaulin 8 décembre 2016 - un camping-car traverse le terreplein central

Camping-car traverse le terreplein central de la voie express et percute les véhicules en face : 3 morts -Dossier plus détaillé en cliqant sur le lien : Franchissement du terreplein

Le 8 décembre 2016 un camping-car, circulant sur la route express près de Châteaulin (Finistère), se déporte sur la gauche, heurte et défonce la glissière de sécurité métallique,  traverse le terreplein central et se retrouve sur la voie opposée où il heurte de front trois véhicules circulant dans l'autre sens. Cet accident a fait trois morts.

Beaucoup d'autoroutes ou de routes à chaussées séparées existantes en France sont équipées de glissières métalliques répondant à la norme N1 de la circulaire du 9 mai 1988, elles sont à ce titre, conçues pour retenir un véhicule de 1250 kg les heurtant à 100 km/h sous un angle de 20 degrés.

L'arrêté du 2 mars 2009 renforce les performances exigées pour les dispositifs de retenue (glissières) : le niveau H1 de cet arrêté permet, pour les autoroutes et voies express à 2x2 voies, de retenir un camion de 10 tonnes. Ces nouvelles dispositions sont applicables aux voies nouvellement mises en service, mais pour les voies déjà en service, la mise en conformité n'est obligatoire qu'en cas de travaux d'aménagements importants impliquant les emplacements des dispositifs de retenue.

Un autre type de dispositif de retenue est possible, ce sont les glissières en béton, quelques autoroutes françaises en sont pourvues. Certains pays, par exemple les États-Unis équipent systématiquement les terrepleins centraux d'autoroute de glissières en béton.

Le plus grand avantage des glissières en béton est qu'elles sont pratiquement infranchissables par les poids-lourds, sauf cas exceptionnels.

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