Livre blanc sur les mesures qu'il est possible et nécessaire de prendre pour améliorer la sécurité routière.
Site tenu par Jacques ROBIN ingénieur routier, accidentologue.
Je rédige actuellement le "livre blanc sur la sécurité routière", il est en construction. Chacun d'entre vous (expert de l'administration ou associatif ou indépendant) peut participer à sa rédaction en me proposant des textes ou des modifications sur mes textes.
Pour faire simple : pour chaque sujet "la solution est entre nos mains"
Premier sujet : les accidents de contresens sur autoroute : il est possible d'en réduire drastiquement leur nombre. Lorsque l’on circule sur autoroute, il est ANORMAL qu'un conducteur trouve en face de lui un véhicule à contresens, car on lui fait courrir un risque que SA prudence ne peut pas gérer, contrairement à d’autres accidents où le conducteur accepte sa part de responsabilité dans les risques qu'il a pris comme par exemple les accidents contre arbres. À cette situation anormale il faut appliquer une signalisation anormalement renforcée, et COMPRISE., ce n'est pas le cas actuellement
Cinq situations peuvent être la cause d'un contresens :
1ère cause de contresens, c'est la cause la plus fréquente - . Sur ces bretelles de sortie : un conducteur peut malencontreusement se trouver en train d'entrer sur l'autoroute par une bretelle de sortie, et là, la signalisation destinée à l'empècher de continuer est composée des seules paires de panneaux "sens interdit", le même panneau que les conducteurs trouvent à profusion, partout, et parfois pour de simples indications. Or le principe de base de la signalisation est d’indiquer, de façon figurative, la NATURE DU DANGER, par exemple pour la traversée d’animaux sauvages, ou pour les chutes de pierres, or ici sur les bretelles de sortie d’autoroute, il manque, l’essentiel : l’indication figurative de la nature du danger : c'est-à-dire le dessin de deux voitures se heurtant. Le groupe de panneaau ci-dessous donne 3 infdications nécessaires : la nature du danger, la situation dans laquelle est l'automobiliste et ce qu'il doit faire. Pour ce dernier point, il faut réaliser une petite aire de manoeuvre.
2ème cause de contresens - Entrer par une bretelle d'entrée mais pas celle de la direction voulue, et lorsque le conducteur s'en aperçoit trop tard, en bout de bretelle ou déjà un peu engagé sur l'autoroute, il prend sciemment la chaussée de l'autoroute à contresens, en faisant, s'il le faut, demitour sur l'autoroute. La solution EXISTE pour éviter cela : il faut mieux informer (signaliser) à l'entrée de la bretelle et sur la bretelle, de la direction où mène la bretelle sur laquelle on est en train de circuler ET organiser la possibilité de faire demi-tour SUR la bretelle. Pour cela, la bretelle doit être à double sens sur une partie. (Ce N°2 concerne les échangeurs losange).
3ème cause de contresesns - Sur les échangeurs trompette : répéter latéralement, 2 fois s'il le faut, les directions mentionnées sur le portique, et en nez de dernière divergence (oui, oui), en indiquant, à tous endroits, ce qu'il faut faire pour se corrigersi l'on s'est trompé
4ème cause de contresens - Dans les aires de service ou d'arrêt : signaliser "Sortie" 10 fois plus qu'actuellement. Actuellement c'est vraiment très INSUFFISANT sur toutes les aires
5ème cause de contresens - le conducteur fait demi-tour en arrivant au péage. Solution : mieux signaliser le danger et utiliser en plus le panneau du point 1 précédent.
Deuxième sujet : la sécurité des passages à niveau.
Actuellement un feu rouge "clignotant" annonce l’arrivée d’un train mais en fait, il est inadapté à la mission d’arrêt qui lui est assigné et il est mal compris des automobilistes. Les automobilistes pensent, pour la plupart, et penseront toujours, que le feu clignotant a pour but « d’attirer son attention sur un danger particulier », ce sont d’ailleurs les termes exacts du Code de la route pour les feux "jaunes". A contrario, le feu rouge fixe est très bien compris et très bien respecté par les automobilistes et c’est, à l’évidence, le feu rouge fixe qu’il faudrait utiliser pour les passages à niveau. Le rapport de la commission Gayte (recommandation No 6) demande de réaliser des expérimentations pour améliorer la lisibilité des passages à niveau, et les mesures proposées par Mme Borne ministre des transports (mesure No 8) recommandent également de lancer des expérimentations pour améliorer la visibilité des passages à niveau "dont la signalisation lumineuse". Donc lançons des expérimentations du feu rouge FIXE sur une centaine de passages à nivea
Sécurité des passages à niveau
Troisième sujet : la sécurité des piétons.. L’arrêté du 12 décembre 2018 a instauré la "possibilité" de marquer une ligne d’effet cinq mètres avant les passages piétons. Le but est que le conducteur, qui prévoit de laisser un piéton traverser, s'arrête à cette ligne et non pas tout près du passage piéton car dans ce cas sa voiturel masquerait le piéton aux yeux d'un automobiliste qui le dépasserait : des enfants ont été tués pour cette raison. Une telle ligne est vitale et les maires ont intérêt, pour la sécurité de leurs administrés, à marquer le plus vite possible, une telle ligne à 5 mètres en amont des principaux passages piétons, c'est à dire ceux situés sur les voies très circulées. Mais l'arrêté municipal devra préciser que la largeur du trait sera de 50 cm et non 15 cm donné à titre d'exemple dans l'arrêté ministériel, car un trait de 15 cm n'est ni assez visible, ni assez incitatif (voir 2 ème photo). Cet arrêté municipal devra simplement mentionner qu'il "vient compléter les possibilités actuelles offertes par l’arrêté ministériel du 12 décembre 2018, et qu'il fixe la largeur de la bande discontinue à 50 cm et composée de traits de 50 cm de long distants de 20 à 25 cm."
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Autre élément important concernant la sécurité des piétons : supprimer les petits répétiteurs de feux car ils incitent les conducteurs à s’approcher trop rès du feu, ce qui est contraire à ce que préconise l’arrêté du 12 décembre 2018 ci-dessus qui a instauré la ligne d’effet à 5 m. Les répétiteurs sont un MAL FRANÇAIS : il n’y a qu’en France que ces répétiteurs sont utilisés..
Un dossier plus complet sur la sécurité des piétons peut être consulté sur le lien : Sécurité des piétons et un dossier sur seulement les passages piétons, sur le lien : Sécurité des passages piétons
Quatrième sujet : les arbres en bord de route
. La présence d’arbres en bord de route, frôlés à moins de 4 mètres à 80 km/h, par les voitures, est physiquement une aberration, et les maintenir est un potentiel homicide. La recommandation technique officielle est que dans la "zone de sécurité" de 4 mètres il ne faut aucun arbre.
Mais la loi du 21 février 2022, complètée par le décret du 19 mai 2023, interdit l'abattage des ALIGNEMENTS d'arbres en bord de route. Telle qu'elle est, et ses dispositions draconniènes, c'est une outrance pour la société, cette loi ferme les yeux sur les 200 jeunes de 20 ans qui, chaque année, se tuent, sur les drames familiaux, sur l'engorgement suplémentaire des hopitaux pour les blessés, sur le prix à payer par la société pour les blessés à vie.
Voyons néanmoins ce que nous permet la loi pour amoindrir le risque d'accident. Elle permet à un gestionnaire de routes d'abattre les arbres isolés ou irrégulièrement espacés, et d'abattre ce qu'il considère comme n'étant pas un alignement, c'est à dire raisonnablement moins de 20 arbres alignés s'ils sont en campagne, et permet d'abattre les arbres isolés ou irrégulièrement espacés. La loi permet aussi au gestionnaire (en général le président du conseil départemental) de demander au préfet l'autorisation d'abattre les alignements dangereux (situés à mons de 4 m); en proposant des mesures compensatoires, par exemple prévision de replantation d'un alignement d'arbres éloignés de plus de 4 mètres de la route, après acquisition d'une bande de terrain, ou plantation d'arbres dans un terrain proche.
Concernant les alignements à conserver, ou en attente d'abattage avec mesures compensatoires, la vie des usagers impose qu’on y limite la vitesse à 60 km/h et que l'on réalise des bandes rugueuses afin de rendre impossible l'irrespect du 60.
En ce qui concerne les autres arbres, isolés ou en groupe irrégulièrement espacés, il convient d'indiquer clairement par une signalisation FORTE, qu’il faut RALENTIR
Pour la vie des automobilistes (200 jeunes de "20 ans" tous les ans) Abattre les arbres situés à moins de 4 m de la chaussée – Il serait nécessaire qu'un décret d’obligation d’abattage soit pris afin de soutenir les gestionnaires dans leur mission d’abattage, c'est-à-dire les présidents de Conseils Départementaux et les préfets, les soutenir contre les défenseurs outranciers des arbres. Ce décret devra échelonner cette obligation d’abattage sur les 10 prochaines années en commençant immédiatement par les arbres isolés, avec date limite le douzième mois après le signature du décret.
Ci-dessous remplacement d’un alignement trop proche par un nouvel alignement tous les 20 mètres, éloigné à 5 mètres de la chaussée.
Après quelques années, on dispose d'une belle plantation nouvelle, à plus de 4 m : les arbres ne souffrent pas, ni du sel, ni des poussières, ni des chocs des engins de fauchage
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Pour le texte complet détaillé sur les arbres, cliquez sur : Livre blanc chapitre arbres
Les autres sujets suivant sont :
les collisions frontales et la vitesse, les carrefours, les aménagements cyclables, les séniors, les améliorations à faire aux voitures, les améliorations à faire au code de la route,etc..
5ème sujet : Les collisions frontales, la vitesse.. Lorsque l’on circule sur une route ordinaire bilatérale, le risque de collision frontale est fort car à tout moment une voiture qui vient en face peut dévier de sa trajectoire et venir nous percuter frontalement. Pour cette raison, progressivement depuis 50 ans, on a réalisé des autoroutes, mais le danger est toujours présent sur les routes ordinaires "bilatérales