Tout sur la sécurité des cyclistes

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Page résumé :

Sur les grandes artères, en ville, la bonne solution est la piste séparée, c'est la seule solution qui soit suffisamment sécurisée pour les enfants, par exemple la piste cyclable "mi-hauteur" (comme à Copenhague). Dans les petites rues dont les zones 30 il est préférable de circuler librement sans aménagement spécial.

Longtemps on a cru et prêché que les pistes cyclables séparées étaient plus dangereuses en carrefour que les bandes cyclables, en expliquant que sur les bandes situées sur la même chaussée que les voitures, la proximité immédiate des cyclistes les rendait plus visibles du conducteur. On sait maintenant que c’est l’inverse, l’expérience et les statistiques le montrent clairement : sur les bandes cyclables les cyclistes sont proches des véhicules et sont en fait dans l’angle mort, surtout pour les camions qui tournent à droite : beaucoup d'accidents mortels sont constatés. Bandes cyclables dangereuses en carrefour

Une étude publiée dans l'American Journal of Public Health sur les dangers des bandes cyclables (diapo N° 25 dans Tout sur la securite du cycliste). Cette étude conclue que les bandes cyclables sont dangereuses, surtout pour les enfants et les séniors. Les pistes cyclables séparées physiquement du trafic offrent plus de sécurité que les bandes cyclables : c'est la conclusion d'une récente étude de deux professeurs américains John Pucher et Ralph Bueler publiée dans l'American Journal of Public Health. Xavier Morgan, 5 ans, qui roulait à vélo avec son grand-père sur la bande cyclable du boulevard Lake Shore, a perdu le contrôle de son vélo et a dévié dans le trafic, où il a été happé mortellement par une voiture. Le proffesseur Pucher rapporte qu'en Espagne, à Séville la ville a construit plus de 300 km de pistes cyclables séparées physiquement du trafic automobile. Le taux d'accidents a beaucoup diminué. Plus de détails sur Les bandes et pistes cyclables

 

L'emportiérage. L'emportiérage est la collision d'un cycliste contre une portière de voiture en stationnement qui s'ouvre brusquement et trop largement devant lui. Les conséquences sont graves et souvent mortelles : du fait de la chute, puis du fait des voitures qui arrivent par l'arrière ou en face. Pour éviter l'emportièrage il convient de circuler en s'éloignant suffisamment des voitures en stationnement : le décret du 2 juillet 2015 le permet. Par contre, lorsque le cycliste roule sur une bande cyclable trop étroite, il ne peut pas facilement s'en éloigner, bien qu'il en a le droit, car les véhicules rasent souvent la bande cyclable. En conséquence, si le stationnement existe il faut proscrire les bandes étroites : le Cerema recommande dans ce cas une largeur de1,50 m à 2 m, plus une surlargeur de 50 cm pour les portières, soit au total au moins 2 mètres. Sans bande cyclable, les cyclistes et les conducteurs obéissent tous deux simplement au code de la route le conducteur laisse au moins 1 mètre d'écart pour dépasser le cycliste, et de son coté le cycliste a le droit de s'écarter des voitures en stationnement. Il est toujours possible de préférer dans ce cas de supprimer le stationnement.  En règle générale c'est donc la bande cyclable ou le stationnement. Pour info, la ville de San Francisco favorise très largement, dans certaines rues, la circulation des cyclistes en pleine voie : marquage au sol et panneaux, voir : Le velo a san francisco.

De leur côté, les constructeurs de voitures devraient faire en sorte que les portières ne s'ouvrent pas trop facilement d'un seul coup d'épaule sur toute la largeur, ce qui est malheureusement le cas pour beaucoup de voitures, surtout les voitures françaises. Plus de détails sur les mesures à prendre pour éviter l'emportiérage Emportierage cycliste

 

L'angle mort.

Beaucoup d'accidents cyclistes  sont dus à l'angle mort. A Paris, le 17 août 2015 une cycliste qui roulait juste à droite d'un camion a été tuée par ce camion qui tournait à droite : en vision directe le conducteur n'a pas vu la cycliste tout près du camion et pouvait difficilement la voir en vision indirecte (rétroviseurs). Extraits ci-après du rapport d’enquête du BEATT dont vous trouverez de plus longues explications à la diapo 148 du dossier Tout sur la securite du cycliste- La cause principale de cet accident est la non-visibilité de la cycliste par le conducteur du camion. Pour percevoir la cycliste il aurait fallu que le conducteur regarde successivement et alternativement devant lui et dans l’antéviseur. Ce « balayage visuel » est difficile et contraignant, en particulier lors de la conduite de véhicules lourds dans des zones urbaines denses indispensable pour éviter tout accident avec un usager vulnérable, que ce soit avec un cycliste, un deux-roues motorisé ou un piéton. Cette attitude est également nécessaire au vu de l’exigence fixée par l’article R. 412-6 I du code de la route (modifié par le décret n° 2008-754 du 30 juillet 2008) qui précise : « Tout véhicule en mouvement ou tout ensemble de véhicules en mouvement doit avoir un conducteur. Celui-ci doit, à tout moment, adopter un comportement prudent et respectueux envers les autres usagers des voies ouvertes à la circulation. Il doit notamment faire preuve d’une prudence accrue à l’égard des usagers les plus vulnérables. »

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Vannes textee

Sur petits giratoires les voitures roulent à peu près à la même vitesse que les cyclistes, il convient donc que les cyclistes circulent au milieu. Sur grands giratoires, à l'inverse, les cyclistes circulent sur le bord droit, en veillant bien aux véhicules qui sortent.

Les décrets du 30 juillet 2008 et du 2 juillet 2015 ont renforcé l'usage du double sens cyclable en en rendant l'emploi systématique et généralisé dans les zones 30 et les zones de rencontre. Ce double sens reste, comme précédemment, possible pour toute autre rue à 50 km/h à l'initiative du maire. Si l'on n'est pas cycliste, on pense à tort que le double-sens cycliste est dangereux, en fait c'est au contraire très sécuritaire : on voit bien les voitures devant soi.

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Une situation dangereuse a été réglées par le décret du 2 juillet 2015 : il permet maintenant de chevaucher la ligne blanche continue pour dépasser un cycliste, afin de ne pas être obligé de le raser de trop près.

La sécurité du cycliste c'est d'abord d'EVITER l'accident (sécurité primaire). Pour cela, les trois priorités pour le cycliste  sont : porter un gilet jaune, équiper son vélo d'un rétroviseur, et choisir un vélo sans barre horizontale car en cas de chute imminente la barre empêche la jambe opposée de venir amoindrir la chute : c'est la tête et l'épaule qui prennent un choc très brutal. Eviter aussi - cela va sans dire - les cale-pieds ! Si l'on a l'imprudence de faire l'impasse sur ces trois priorités, on a plus de risques d'avoir un accident, donc pour en réduire la gravité (sécurité secondaire) penser dans ce cas à porter un casque, surtout sur les routes très circulées.

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Voir le dossier complet sur Tout sur la securite du cycliste

Voir le dossier contre "l'obligation" du port du casque, sur le site http://transports.blog.lemonde.fr/2016/02/24/10-arguments-contre-lobligation-du-port-du-casque-a-velo/,

Modifier l instruction signalisation bandes cyclables

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